« La situation ne peut pas durer. Si l'on reste collé au fond, il y aura des changements. » C'est le président nantais Rudi Roussillon qui l'affirme. Son équipe, 19e de L1, devrait être renforcée durant le mercato par quelques éléments et prise en main par un nouveau staff technique.
Un renfort offensif ? A la simple évocation du mercato, Georges Eo se montre très discret. L'entraîneur des Canaris a le souci de ne pas déstabiliser son groupe. « Mon problème à moi c'est l'équipe », ressasse-t-il. Pourtant, Eo s'accommoderait bien de renforts, notamment un attaquant. « J'ai des idées, confesse-t-il. Avec le staff, on va proposer. » Aura-t-il un droit de regard sur cette quête ? « Mais j'espère bien », répond-il agacé, en sous-entendant que son prédécesseur Serge Le Dizet « a laissé trop faire » durant le mercato estival. Principal écueil : l'enveloppe financière. Si Serge Dassault, l'actionnaire majoritaire, ne met pas la main à la poche, le club n'aura pas un sou pour recruter. « Les prêts peuvent représenter une solution », concédait récemment Japhet N'Doram dans Ouest-France. « Moi, je veux des joueurs prêts ! », lui rétorque Eo. Sous-entendu, des joueurs français ou étrangers rompus aux joutes de la L1.
Un nouveau coach ? Et si Nantes changeait une 3e fois d'entraîneur cette saison ? « Je ne vois pas quelqu'un arriver et sortir le club de l'ornière d'un coup de baguette magique, sans travail, de par sa seule présence », dédramatise Eo. N'empêche, les jours du successeur de Serge Le Dizet seront comptés si les résultats ne sont pas au rendez-vous lors des trois prochains matchs (réception du Mans et de Bordeaux, déplacement à Toulouse). Le nom du Bosniaque Vahid Halilhodzic, licencié par son club saoudien d'Al-Ittihad, revient avec insistance. Une rumeur que George Eo prend à la rigolade. « J'en ai vu d'autres ! Et puis on dit qu'un bon entraîneur s'est au moins fait virer une fois ! »